dimanche 16 juin 2019

la fête des pères


Les voyages du Conteur de Légendes.

La fête des pères

La légende dit qu’une fois trouvée, la porte s’ouvre  sur un homme très âgé mais très alerte. Son nez est chaussé de bésicles qui laissent voir deux petits yeux amusés mais scrutateurs. Parait-il qu’il ne semble pas le moins du monde surpris de voir le visiteur frapper à sa porte, comme s’il l’attendait. Après l’avoir fait entrer dans ce qui semble être son bureau, il prend délicatement un parchemin tout en haut d’une pile haute, haute … et songeur,  prend une profonde respiration et dit avec un léger sourire:

«  Je vous ai bien observé, voici un diplôme de papa, maintenant vous pouvez vous en retourner et avoir plein de bambins, mais ce ne sera pas tous les jours facile, pour vous remettre vous aurez une fête chaque année on l’appellera la fête des pères».

Excellente fête à tous les papas qui ont passé l’examen ….

 Conte protégé.

Christian LUZERNE Conteur de Légendes

dimanche 19 mai 2019

Les arbres qui aidaient à grandir


Les arbres qui aidaient à grandir

Un jour que je me promenais dans un arrière pays, je rencontrais un drôle de personnage. Un vieil homme barbu me dépassa d’un pas rapide. Puis il ralentit et  sembla m’attendre. Quand j’arrivais à sa hauteur, il m’adressa tout de suite la parole :
- « C’est vous le conteur de Légendes qui parcourez la campagne à la recherche de bizarreries ?  Je vous cherche partout ».  
Il me proposa de l’accompagner jusqu'à la forêt voisine. Il me soutenait y avoir souvent entendu des arbres semblant se parler. Incrédule mais intéressé, j’acceptais avec empressement. En nous rapprochant de la forêt, il s'empressa de me conseiller de bien rester silencieux. A peine arrivés, tout près de nous, trois frênes semblaient tenir conseil, leurs têtes tout la haut se touchaient et leurs feuilles tremblaient alors que le vent était tombé. Un quatrième, un merisier me semblait-il se penchait vers un arbrisseau qui poussait de travers.
- « Sur ma barbe, s'exclama le personnage à mi voix, la conversation doit être fort intéressante, ce doit-être le petit qui pose problème. »
Je restais muet. Puis le merisier se redressa et le petit arbrisseau se redressa un peu. Une mésange vint se poser sur l’une de ses branches, un écureuil se frotta à sa jeune écorce et j’entendis rire les quatre compères de bois.
Nous nous sommes éloignés sur la pointe des pieds. Ce conte est une histoire vraie, je vous l’assure.

Christian LUZERNE Conteur de Légendes. Conte protégé

Belle semaine à parler aux arbres.

dimanche 12 mai 2019

Le vieux Conteur et les étoiles.

Les voyages du Conteur de Légendes.
Le vieux Conteur et les étoiles.
Dans ce petit village niché au bord de la Moselle vivait un personnage un peu étrange appelé le Conteur. Tout le monde l’aimait car il racontait quantité d’aventures très étranges sur de drôles de personnages qu’il disait avoir rencontrés. Pour se justifier, il commençait toujours par un « je vais vous raconter une histoire vraie » ce qui faisait sourire l’assemblée. Dès qu’il commençait à parler, les enfants avaient les yeux qui brillaient et les adultes parfois se laissaient transporter. Un jour, un gros chat vint gratter à sa porte et lui fit signe de le suivre. Le Conteur naturellement prit place dans le carrosse qui l'attendait et l’équipage partit au galop à travers bois. Il fut reçu comme un seigneur devant le merveilleux château au cœur d’une clairière éclairée par la pleine lune. Il fut accueilli par des lutins en grande livrée. Un merveilleux repas leur fut servi. Un géant habillé dans un costume d’un autre âge avait préparé les mets les plus raffinés, les pâtés de roses les plus succulents, les sauces aux fleurs de violettes les plus compliquées. Puis minuit sonna, doucement le château s’éleva au dessus des cimes et naturellement rejoignit les étoiles. Mais je m’arrête là car j’ai peur que vous ne me croyez pas et pourtant, c’est la vérité vraie.
Christian LUZERNE Conteur de Légendes Conte protégé.
Belle semaine à écouter le vieux Conteur.

dimanche 31 mars 2019

Histoires d’écureuils

Les voyages du Conteur de légendes

Histoires d’écureuils

En cette belle soirée de printemps, toute la famille écureuil était nichée bien au chaud au cœur de leur logis. Avec les années les écureuils avaient copié les habitudes des familles qui habitaient autour de leur arbre. Le grand père de la petite tribu se faisait le rapporteur de ce qu’il entendait dans tout le village. Il allait épier aux fenêtres quand elles étaient entre-ouvertes et reprenait à son compte les histoires entendues çà et là …Toutes les maisons, le soir sont éclairées par des chandelles et les familles étaient réunies pour écouter des histoires merveilleuses souvent racontées par les anciens. Le grand père écureuil revenait un peu saoul de ce qu’il avait entendu. Il était attendu avec impatience surtout par les petits et il racontait…. J’ai entendu dire que certaines nuit une roche qui domine la crête d’une colline au cœur de la forêt de buis, tourne trois fois sur elle-même au douzième coup de minuit. Il parait que certaines fois les animaux domestiques du village ont le don de la parole. Si le paysan entre alors dans son étable, il peut entendre ses bœufs et ses chevaux se raconter l'un à l'autre, d'un ton tranquille, leur vie. Parfois, partout dans le monde, les sables des grèves, les rocs des collines, les profondeurs des vallées s'entrouvrent, et tous les trésors enfouis dans les entrailles de la terre apparaissent à la clarté des étoiles. A ce moment-là de l’histoire, la parole du grand père fut couverte par un bruit de pas tout proche, une brave voisine avait déposé au pied de l’arbre des écureuils une boîte pleine de noisettes. La famille gourmande se précipita comme des étoiles filantes et le grand père écureuil fut abandonné comme une vieille chaussette humaine.

Conte protégé

Christian LUZERNE Conteur de Légendes

Belle semaine avec des étoiles dans les yeux.


dimanche 17 mars 2019

Les deux étranges personnages


LES VOYAGES DU CONTEUR DE LÉGENDES

Les deux étranges personnages

En cet après-midi, j’étais parti confiant et sûr de moi. Mes pas m’avaient conduits sur un chemin forestier. Soudain un doute ,  il se trouva que je m’étais perdu. Une inquiétude qui allait en grandissant commença à m’envahir. Je dus tourner en rond de longues minutes mais je ne sais comment, j’atteignis le but de mon voyage. Je cherchais un rocher pour l’avoir souvent visité autrefois en rêvant à ses légendes et à sa magie. Je n’étais pas seul, ça me rassurait un peu. Un homme très âgé se tenait à quelques pas de la roche,  accompagné d’un grand chien noir. Je  ne pus m'empêcher de remarquer la figure du vieillard, une grande barbe et quelques mèches de cheveux blancs, semblaient briller au soleil. Il me semblait qu’il parlait  à son compagnon.  Je m’approchais doucement et je me permis de lui dire bonjour. Le vieillard ne répondit pas. Son compagnon à quatre pattes me détailla de la tête aux pieds puis continua à regarder le rocher. A ce moment, troublé je compris que c’était à la pierre que le vieillard s’adressait, l'œil fixé sur le granit  qui semblait scintiller. Le visage pâle, l'air calme,  il semblait se recueillir. Je me sentais de trop. Je regardais une dernière fois ces deux étranges personnages.  Le gros chien noir avait pris une expression étrange, pendant un moment, j’aurais juré qu’il souriait. La forêt semblait apaisée. Je suis reparti sur la pointe des pieds.

Christian LUZERNE Conteur de Légendes Conte protégé.

Belle semaine à faire d’étranges rencontres.


dimanche 10 mars 2019

L'hirondelle et le gitan


Les voyages du Conteur de Légendes.

L’hirondelle et le gitan

Je fus réveillé au petit matin par un bruissement d’ailes. Je somnolais encore quand je vis une hirondelle venir se poser sur le bord de la fenêtre restée ouverte de la chambre que j’occupais pour une nuit dans cette très ancienne demeure du Jura. Elle me regardait bizarrement, elle s’avança tranquillement. Je failli tomber du lit  quand elle m’adressa la parole. Perchée sur la table de nuit,  elle me raconta son histoire. Sache étranger que je n’ai pas toujours été ainsi.  Mon père était propriétaire de ce logis. Un jour, il invita pour nous distraire un gitan,  diseur de bonne aventure qui était venu frapper à notre porte. Le fils du vent tomba immédiatement amoureux de moi. Il demanda aussitôt ma main à mon père et me proposa de m’emmener sur le champ dans sa roulotte et de voyager à travers le monde. Mon père l’a très mal pris et l’a fait jeter dehors sans ménagement. Il faut dire que j’ai ri alors comme la sotte que j’étais. Le magicien a gardé de cet affront un très vif ressentiment. Par la suite il a su se glisser dans mon entourage et m’a fait certainement prendre un breuvage qui m’a transformé en cet oiseau sous la forme que vous me voyez maintenant.. Depuis  lors, bien des saisons ont passé. Ma vie s'écoule à voyager de pays en pays. Puis l’hirondelle s’élança et pris son envol, tournoya un moment et disparu dans les nuages. Il ne restait sur la table de nuit qu’une plume que je glissais dans mon livre. Il me sembla alors entendre le bruit d’une roulotte qui s’éloignait tirée par un cheval. Mais je devais surement avoir rêvé.  

Christian LUZERNE Conteur de Légendes. Texte protégé.

Belle semaine à prendre son envol.


dimanche 3 mars 2019

La magie du village

Les voyages du Conteur de Légendes

La magie du village

Assis sur un banc après une longue marche, je fus un peu surpris quand une vieille dame vint partager mon lieu de repos, elle semblait ronronner, mais j’étais fatigué et j’ai certainement rêvé. La conversation s’engagea rapidement. J’avais affaire à une bavarde qui rapidement me passionna. Elle discutait des histoires passées de sa commune et puis, elle me parla d’elle-même. Il faut que je vous raconte me dit-elle…
Savez vous, qu’un jour notre famille s’arrêta dans ce village ? Je ne sais pas d’où on venait, j’étais toute jeune alors. Elle sourit en ajoutant :
Nous avons marché, marché, jusqu’à ce que la fatigue nous morde aux mollets et la faim nous torde l’estomac. Déjà, on commençait à se désespérer lorsque, un matin, le village apparut. On s’approchait de la maison la plus modeste, les tuiles brillaient au soleil comme autant de diamants. A l’instant où papa allait gratter à la porte, elle s'ouvrit. Une multitude de chiens et de chats, comme un appel, sortaient des buissons aux alentours et sans se faire répéter l'invitation, ils entraient en se bousculant. Je passais entre les jambes de papa qui restait indécis, se demandant s'il devait les imiter, moi je suivis deux jeunes chatons. Maman restée en retrait entendit parait-il :
« D'où sors-tu donc pauvre petite chatte ? Viens donc !». Nous sommes tous entrés à la queue leu leu comme on le disait autrefois.
La vieille dame me regarda, se leva, me dit qu'il était l'heure de son bol de lait tiède et dans un merveilleux sourire me confia qu’ils n’étaient jamais repartis. Un chaton me passa entre les jambes et j’aurai juré l’entendre rire.

Christian LUZERNE Conteur de Légendes – texte protégé.

Belle semaine à ronronner .

samedi 2 mars 2019

Le jeune couple mystérieux


LES VOYAGES DU CONTEUR DE LÉGENDES

Le jeune couple mystérieux

Deux heures sonnaient au clocher de la petite église de mon village. J’étais parti faire ma promenade journalière. Le ciel, d’un bleu profond, laissait le soleil inonder mon visage. Mon chapeau de paille un peu juste vissé sur ma tête, je choisi un arbre bien feuillu et je me mis à son ombre avec l’envie d’y faire une belle sieste.  La chaleur était accablante. Fatigué, j'éprouvais un invincible besoin de repos. Un demi-sommeil commençait à me gagner lorsqu’un bruit voix me tira de l'engourdissement où j'étais plongé. Un couple s’avançait, lui, un homme d'une trentaine d'années, le visage grave, il tenait un panier recouvert d’une jolie serviette à carreaux. Semblant s’appuyer sur son bras,  une jeune femme très belle, un bouquet de violettes à la main  semblait préoccupée. Ils étaient richement habillés mais à mon avis bien trop chaudement pour l’époque. Sans sembler être le moins du monde incommodés par la chaleur, ils s’éloignèrent dans la prairie toute proche. La jeune femme déposa avec beaucoup de soin d’appétissantes victuailles sur une nappe finement brodée. Assis l’un contre l’autre sur une souche d’arbre, ils déjeunèrent sans se dire un mot me semblait-t-il. Je m’endormis.  Je fus tiré de ma sieste par une mouche  trop curieuse. En voulant la chasser, je m’aperçus que j’avais un bouquet de violettes dans ma main. Plus de trace du jeune couple.  Je me levais péniblement et curieux, je voulais voir de plus près l’endroit qui m’intriguait et où il me semblait que les deux voyageurs s’étaient installés pour déjeuner. Enfin c’est ce qu’il me sembla car je ne retrouvais dans l’herbe en tout et pour tout que quelques fleurs qui n’avaient pas été cueillies. Je posais le bouquet de violettes sur la souche et je m’éloignais  en me retournant plusieurs fois.


Christian LUZERNE Conteur de Légendes conte protégé.

dimanche 17 février 2019

Le repas du dimanche


Les voyages du conteur de légendes

Le repas du dimanche

Je me promenais dans un village pas si éloigné de chez moi quand, trop  curieux je m‘approchais d’une fenêtre restée ouverte d’où s’échappait un fumet à damner un saint comme on le dit chez moi. Ils étaient cinq, le père, la mère et trois enfants. Midi sonnait au clocher du village, le soleil comme mon regard curieux entrait par la fenêtre. Une famille était réunie autour d'une vaste soupière d'où montaient jusqu'aux solives brunes du plafond des nuages chargés de la bonne odeur, d’un amoncellement de choux, de pommes de terre et  de haricots. Tous restaient silencieux, chacun patientant en salivant. La maman, une petite dame très brune, le père moustachu et très silencieux et les enfants affamés les yeux brillants de plaisir. Le père sorti un couteau de sa poche et coupa une tomate magnifiquement rouge, on l’aurait dit  cuite et recuite par le soleil de leur potager.  Il la donna à la toute petite qui gloussait de plaisir. Puis il prit une miche de pain lourde comme une pierre, et commença à en couper des tranches épaisses comme sa main d’ouvrier tailleur de pierres. Il prit la cruche et  se servit un grand verre de vin, puis un autre, il en profitait, c’était jour de repos. Au bout de la table surement la grand-mère prit la tranche de pain, en émietta quelques pincées. Un oiseau passa près de moi, entra par la fenêtre, siffla une magnifique mélodie et mangea avec bon appétit. La famille le salua avec respect, il s’inclina. Puis comme un signal la famille commença à manger d’excellent appétit.  Je repartis sur la pointe des pieds.

Texte déposé

Christian Luzerne Conteur de Légendes  


dimanche 10 février 2019

Le peintre cygne


LES BALADES DU CONTEUR DE LÉGENDES

Le peintre  cygne

Mes pas m’avaient conduit le long de la Moselle, le temps était magnifique et les couleurs sublimes. Un peintre, comme on se l’imagine qu’il devait-être il y a cent ans était occupé à terminer sa toile.  Il peignait des cygnes qui nichaient pas loin et se servait de plumes blanches. Intrigué je m'assis sur une pierre, attendant l'occasion de lui dire deux mots sans m'impatienter. Peu à peu, il apporta les dernières touches. Tout près de lui, un jeune enfant aux cheveux blancs comme la neige s’amusait et  trempait le bout de petites plumes dans la peinture après quoi il les faisait sécher au soleil. Puis le peintre siffla un air d’une grande douceur. Les cygnes aux alentours s’approchèrent doucement, l’un d’entre eux sorti de l’eau et s’approcha de la toile en inclinant la tête, il s’arrêta pour l'examiner plus à son aise. Puis se tournant vers moi, il me scruta de la tête aux pieds. Ah ! Quelle moquerie je crus percevoir dans le regard qu’il jeta sur les différentes parties de ma personne. Tranquillement, sortant de l’eau, des centaines d'autres sont venus le rejoindre pour admirer la toile. Puis, tout naturellement tous sont repartis vers la Moselle et se sont éloignés, sans se presser. Je cherchais du regard le peintre et le jeune garçon, ils avaient disparu, il ne restait que le chevalet et quelques plumes blanches tâchées de peinture. Je me suis senti tout bête et sans demander mon reste j’ai continué ma promenade en allongeant le pas.

Texte déposé

Christian LUZERNE Conteur de Légendes.



dimanche 3 février 2019

Nouveau spectacle 2019


La Dame Rose

LES VOYAGES DU CONTEUR DE LÉGENDES
La Dame Rose

J’avais décidé de prendre mon courage à deux mains pour me rendre en cette fin de journée vers un lieu qui m’avait-on dit était chargé de mystérieuses légendes. Le chemin traversait une forêt appelée ‘’ le bois des Amants’’ parce qu'autrefois les amoureux s’y donnaient rendez-vous. Bientôt j’atteignis le but de mon voyage, la prairie aux Roses. Depuis toujours pour une raison inconnue, la prairie était parsemée de quantité de roses multicolores. C’était l'heure où le soleil en se couchant leur rendait une couleur encore plus soutenue. Il y en avait bien des milliers. Quand, sur un léger monticule, abritée par une ombrelle rouge, j'aperçus une jeune femme aux yeux moqueurs qui me regardait, et qui semblait s’amuser de ma visite. Elle avait une robe de velours de la même couleur que les fleurs qui l’entouraient. Elle était occupée à se promener dans la prairie. Elle s’approcha. Je la saluai avec respect. Intimidé, pour me donner une contenance, je lui demandai si elle était de la région. « Je le souhaite », répondit-elle mystérieusement en cueillant une fleur. « Mais on ne peut jurer de rien ». Puis elle s’approcha de moi et me tendit une rose rouge. Elle ajouta, avec un sourire : « Tenez et soyez heureux ». Puis apparut un valet tout de carmin vêtu qui s’approcha respectueusement pour annoncer que si Sa Rose désirait se désaltérer, une boisson était servie. Une feuille en forme de coquille était emplie de rosée. La Dame prit délicatement la boisson offerte et la porta à ses lèvres Je respirais ma fleur. Quand je relevais les yeux, plus de valet et hélas, encore moins de Dame Rose. Seul subsistait un léger parfum de Rose.
Christian LUZERNE Conteur de Légendes. Conte protégé
Belle semaine entouré de roses.

dimanche 27 janvier 2019

Les prodiges qui nous entourent


LES VOYAGES DU CONTEUR DE LÉGENDES.

Les prodiges qui nous entourent

L’Odette comme on l’appelait, lavait son linge, accroupie, sur le bord de la Moselle. Comme à son habitude elle semblait engagée dans une grande conversation avec elle-même. Cela faisait rire les enfants espiègles des environs. Elle se fâchait avec elle-même car elle n’aurait pas fini son travail à temps et le repas ne serait pas prêt. Le Robert, homme à tout faire qui se louait chez les paysans serait encore furieux. Les journées étaient trop courtes ! Son attention fut attirée par une jeune fille qui venait de s’installer à côté d’elle. Comment vous appelez-vous Madame ? Osa demander l’intruse. Et vous grogna Odette ? Je m’appelle Aujourd’hui lui répondit gentiment la nouvelle venue. Puis la belle sortit de son panier un petit coffret et l’ouvrit. A l’intérieur il y avait un sablier. Je vous l’offre dit-elle. Chaque fois que vous le retournerez, vous reviendrez en arrière d’une heure Odette en fut toute heureuse et se précipita pour prendre le cadeau et retourna le sablier. La jeune fille avait disparu mais rien ne se passa… Enfin si, il se passa que le temps continuait à avancer à son rythme sans se troubler et Odette sourit et comprit que cela se suffisait comme prodige.
Le Robert n'aura qu'à se faire à manger.

Christian LUZERNE Conteur de Légendes.

Belle semaine en vivant tous les prodiges qui nous entourent.



dimanche 20 janvier 2019

ma rencontre avec un lutin


Les voyages du Conteur de Légendes

Ma rencontre avec un lutin

Un jour que je me promenais dans la grande forêt près de chez moi, je dois reconnaître que je m’étais un peu perdu. Je tombais nez à nez avec un drôle de personnage. Un vieil homme barbu pas plus haut que trois pommes failli me faire tomber tant il marchait vite.
Après s’être un peu fâché et ronchonné il m’adressa la parole pour savoir qui j’étais. Moi, éberlué par la rencontre insolite je balbutiais que j’étais un conteur à la recherche d’inspiration.
Il me proposa de pousser ma balade jusqu'à l’étang voisin dont les bords étaient parait-il toujours très animés. Intéressé j’acceptais avec empressement. En nous rapprochant de la pièce d'eau, il me conseilla de me cacher derrière un bosquet épais. Il y avait  trois de ces oiseaux qui semblaient tenir conseil, tandis qu'un quatrième se promenait à peu de distance en cherchant des grenouilles.
Le curieux personnage me souffla une drôle de poudre au visage et je compris nettement ce qu’il se disait entre les échassiers :
-   «…Vous me flattez ! Vous-même avez de jolies plumes ! »
Entre-temps, le héron qui chassait les grenouilles avait terminé sans doute son repas. Il revenait du côté des trois autres, à l'un d’eux il dit :
- « Accepteriez-vous une petite promenade de digestion  ? ».
Son compagnon déclina l’offre. Je n’attendis pas la fin de la conversation car je tournais la tête vers le vieux bonhomme pour m’apercevoir qu’il avait subitement disparu.
Les oiseaux s’envolèrent  et je restais assis sur la mousse humide en étant bien conscient d’avoir vécu un moment extraordinaire.

Christian LUZERNE Conte protégé.

Belle semaine avec des moments extraordinaires.



dimanche 6 janvier 2019

Msystères


Les voyages du Conteur de Légendes

Mystères …

Je me promenais comme à mon habitude près du lac de mon village. Tout était très calme, des oies sauvages prenaient quelque repos dans un champ tout proche.
D’un seul élan, peut-être dérangées par mon intrusion, elles se sont élevées dans les airs et ont longtemps tourné en rond avant de prendre leur vol vers le sud. Une des leurs attira mon regard, il semblait que voler n'était pas une chose à laquelle elle était bien habituée. Elle passa au-dessus de moi et je l’entendis nettement dire : «  vous allez trop vite, je n'en peux plus ! »
Il me sembla voir les oiseaux ralentir leur allure et même encourager la petite oie fatiguée.
Puis les oiseaux migrateurs se sont éloignés et je demeurais bien perplexe.
Une carpe qui pointait sa tête hors de l’eau me fit un clin d’œil avant de disparaître. Je restais médusé par ce que je venais de voir, enfin ce que j’avais cru voir….

Belle semaine pleine de belles aventures.


Christian LUZERNE Conteur de Légendes. Texte protégé.


Lumière de vie La fête de la lumière arrivait au milieu de l'hiver. Dans son petit coin de campagne chacun cherchait comment, à cette...