Les voyages du Conteur de Légendes.
Petites histoires oubliées.
Le loup, les chèvres et le renard.
Suite et fin ....
— Exécutez-vous,
nous en causerons plus tard. Les chèvres sans dire mot installèrent chacune un carré
de gazon entre leurs cornes, ce qui leur fit une coiffure verte. L'une d'elles exceptée,
à qui les cornes n'avaient-pas poussé.
Le renard
les conduisit ainsi par devant le loup.
— Adieu, compère
Loup.
— Adieu,
compère Renard.
— Comment
se porte ta botte ?
— A peu
près comme ma culotte.
— Que racontes-tu
de nouveau ?
— Pas grand
chose. Nous subissons un temps pluvieux, la viande est rare et je ne me rassasie
pas tous les jours que je m'assieds à table ? Votre huche à pain est-elle comble,
compère ?
— Chez nous
ça va comme le potage à la fève, tout doucement. Mais pour le quart d'heure je ne
me plaindrai pas, ne voilà-t-il pas mes sept chèvres que je me réservais l'année
dernière ! Mais oui !
— Tu les as
vues, Renard?
— Oui nous
avons causé un brin.
— Que portent-elles
donc sur la tète. Se couvrent-elles le front d'un béret comme les gardeurs de chèvres
?
— Erreur,
mon bon. Ce sont les têtes des loups qu'elles ont écorchés ce matin.
— Tu plaisantes?....
et celle qui ne porte rien?
— Elle vient
y piquer la tienne !
— Je ne crois
pas que je lui en donnerai le temps.
Et le loup
mit sa queue entre les jambes, serra son estomac vide et s'enfuit au pas de course.
Conté par
Allaman, berger à Arrens canton d'Aucuns, en 1898.
Bien est
pris celui qui croyait prendre
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