Voyage extraordinaire à travers la Moselle ...
Christian LUZERNE Conteur de Légendes. Depuis 14 ans déjà, je suis conteur en Lorraine. Je vais ici et là avec l’éternel plaisir de voir les yeux des enfants s’écarquiller et ceux des parents s’allumer à la flamme des souvenirs oubliés. http://www.christianluzerne.com/ et https://www.facebook.com/christianluzerneconteur/
lundi 29 mai 2017
dimanche 28 mai 2017
LES VOYAGES DU CONTEUR DE LÉGENDES
Le chasseur qui avait oublié la fête des mères
Je me promenais dans cette ancienne immense demeure un brin délabrée. Il y avait bien longtemps que personne ne l’avait habitée. On y sentait la présence des temps passés. Soudain, derrière moi un bruit de pas retentit sous les voûtes silencieuses. Je tournais la tête et je vis un jeune homme en costume de cérémonie, probablement un serviteur, qui descendait alors l'escalier central. Il portait un immense bouquet de roses rouges. Je fus frappé de sa figure sombre, de sa pâleur et de son air inquiet. Je le suivis de mes yeux avec une curiosité un peu teintée d’inquiétude. Il rejoignit un homme en tenue de chasseur, qui avait déposé son fusil et sa gibecière près du portail, à la garde de son chien. Il s'avança vers le jeune homme, le front incliné, en proie à quelque rêve profond. Il prit dans les bras le magnifique bouquet. Puis il s’élança et grimpa les marches conduisant aux étages en courant sans paraître le moins du monde essoufflé. Le jeune homme s’approcha de moi et me dit tout bas :
- « son excellence pris par la passion de la chasse avait encore oublié la fête des mères. Ça fait 300 ans que je le lui rappelle tous les ans … ».
Puis il monta à son tour les escaliers et disparut. Je reportais à plus tard la visite de cette étrange maison et me précipitais chez moi.
Texte déposé
dimanche 21 mai 2017
LES BALADES DU CONTEUR DE LÉGENDES
Le
peintre et les plumes d'oies
Le
peintre était en train de terminer sa toile, il peignait des oies et se servait
de plumes blanches. Intrigué je m'assis sur une pierre et mangeais un peu de
pain, attendant l'occasion de lui dire deux mots sans m'impatienter. Peu à peu,
il apporta les dernières touches. Tout près de lui, un jeune enfant trempait le
bout de petites plumes dans la peinture après quoi il les faisait sécher au
soleil. Puis le peintre siffla. L’animal qui
accourut avait une grosse bête grise et blanche, il s’approcha en inclinant la
tête, puis s’arrêta pour m'examiner plus à son aise. Ah ! Quelle vieille oie
c'était, et quelle moquerie dans le regard qu'elle jeta sur les différentes
parties de ma personne, depuis les pieds jusqu'à la tête. Puis tranquillement,
des centaines d'autres oies sont apparues pour se presser derrière elle, en
allongeant le cou pour mieux me détailler. Je me suis senti tout bête et sans
demander mon reste j’ai continué ma promenade en allongeant le pas.
Texte déposé
Texte déposé
Christian LUZERNE Conteur de Légendes.
dimanche 14 mai 2017
LES VOYAGES DU CONTEUR DE LEGENDES
La malédiction des deux cygnes
Voilà une scène à laquelle je
n'aurais pas voulu manquer pour tout l'or du monde. C'est dommage que ces deux
cygnes aient eu aussi peu de mémoire. Mais reprenons dès le début. Je me
promenais sur les bords de la Moselle quand j’entendis ces quelques mots : « c’est de ta faute si nous sommes condamnés à rester cygnes toute notre vie. Cherche donc
les mots, tu sais bien, les mots qu'il faut répéter, je ne le retrouve pas ».
« Attends, attends, je réfléchis, tu me stresse » lui répondit l’autre
cygne qui semblait être sa compagne, « il faut répéter mille fois ram...
ou rom..., ou rim... », mais ce fut peine perdue, leur mémoire n'avait pas
gardé trace des mots magiques. Il y avait sur la terre semble-t-il deux
personnes de moins et, deux cygnes de plus. En proie au plus profond désespoir,
ils se mirent à nager sur la Moselle et sur l’étang de MALLING, ne sachant que
faire de leur temps et de leurs corps emplumé. Raconter leur aventure aux
habitants et aux pécheurs, il n'y fallait pas songer, personne n'aurait voulu
les croire. Me voyant, ils se tournèrent
vers moi et battirent des ailes. Ils naviguèrent ainsi pendant plusieurs jours. Vivant, il faut
le reconnaître de façon assez misérable en
attrapant les morceaux de pain jetés par les promeneurs. Puis par un soir on
entendit un grand battement d’ailes et les deux cygnes se sont envolés vers le
destin. Je ne sus jamais la raison ce qui les avait amenés à cet état, mais sur
les rives de la Moselle il se passe souvent des choses bizarres.
Texte déposé
Christian LUZERNE Conteur de
Légendes
dimanche 7 mai 2017
Le médaillon
Un jour que je me promenais dans
une rue commerçante, je remarquais une petite boutique de cadeaux. Curieux, je
poussais la porte et une vielle dame s’approcha immédiatement. Elle me salua
avec une certaine cérémonie. Je répondis par un « bonjour Madame » respectueux.
Elle me reprit aussitôt : « Mademoiselle, ça vous étonne ? ».
Un peu embarrassé je murmurais impressionné « non, enfin je ne sais pas … »
La marchande ouvrit délicatement un tiroir, et y prit un écrin qui renfermait,
un médaillon représentant une jeune femme en toilette, une simple robe à la
mode d‘autrefois, sur ses cheveux arrangés en chignon, une petite rose blanche.
C'était tout. Toujours curieux, j’osais demander qui était-ce ? « C'est moi,
dit-elle, c'est moi il y a long temps. Croyez
vous qu’on ait eu pour moi un fol amour ? » Je regardais tour à tour le
portrait et la vieille dame qui me faisait face. Je retrouvais, en effet, tous
les traits de ce fin et frais visage. Comment se fait-il donc que vous soyez
restée seule ? » Elle poussa un gros soupir. « Mon ami, c'est de ma faute.
J'ai vu défiler à mes pieds un flot d'amoureux, pendant bien des années, j'ai
fait la coquette avec des hommes souvent sincères, riches, titrés. Ils se
disputaient un regard que je prenais toujours soin de voiler de mes longs
cheveux et se réjouissaient ou se désolaient d’un sourire ou d’une moue. Je
m'amusais à ce jeu comme une enfant et je me disais à quoi bon ? Il sera toujours temps d'en finir quand
je le voudrai. Je croyais rêver. Pour ma part, Il me semblait qu'elle voulait
me faire une plaisanterie. Je reportais mon attention vers le médaillon puis
vers la veille dame, embarrassé. Comme je gardais le silence, attristé par l'histoire
de cette vie manquée pour n’avoir pas su
choisir, elle me tendit le médaillon et dans un sourire plein de sous entendus
elle ajouta « tenez je vous l’offre ». Puis elle m’ouvrit la
porte. Je partis sans un mot en pressant le médaillon dans ma main. Un peu plus
tard, je m’arrêtais et le sorti de ma poche. A la place du portrait de la jeune
femme il y avait un groupe de jeunes hommes moustachus aux sourcils froncés. On
ne gagne rien à se jeter en travers les plans d'un amoureux alors vous pensez de
plusieurs ….
Texte déposé.
Christian LUZERNE Conteur de Légendes.
vendredi 5 mai 2017
Suite ...
....Pourquoi ? je n'en sais rien. Mais je me sentis pris d'une sympathie subite pour cet individu, et je le suivis, Durant deux grandes heures, s'il faut en croire ma montre, laquelle va bien généralement, il me raconta l'histoire de sa vie pendant que nous cherchions ce muguet cause de tous ses tracas. Lorsque nos bras furent chargés de ces brins odorants, il les déposa devant les pieds de sa mie qui lui fit un clin d’œil complice. Le beau chevalier se transforma en un superbe paon et le mari délaissé en un merveilleux châle qui trouva naturellement sa place au cou de la belle Dame.
Texte déposé.
....Pourquoi ? je n'en sais rien. Mais je me sentis pris d'une sympathie subite pour cet individu, et je le suivis, Durant deux grandes heures, s'il faut en croire ma montre, laquelle va bien généralement, il me raconta l'histoire de sa vie pendant que nous cherchions ce muguet cause de tous ses tracas. Lorsque nos bras furent chargés de ces brins odorants, il les déposa devant les pieds de sa mie qui lui fit un clin d’œil complice. Le beau chevalier se transforma en un superbe paon et le mari délaissé en un merveilleux châle qui trouva naturellement sa place au cou de la belle Dame.
Texte déposé.
Bon 1er mai ....
Voyage ....
Les ténèbres commençaient à emplir la
vallée de leurs ombres inquiétantes. Une vapeur se levait sur la Moselle
pareille à des voiles blancs. Ce fut irrésistible. II sauta dans la barque
qu'il poussa au milieu de l'eau. Cela le ramena à ses rêves et à ses désirs de
connaitre enfin ce que cachait cette brume. D'un coup s’ouvrit le mince écran
qui séparait la réalité de son rêve. Il se coucha sur le fond de sa barque et
ferma les yeux. Il murmura une vielle incantation et ce moment devint
délicieux, son âme s'envola et il commença à planer parmi les étoiles.
Texte déposé
Christian LUZERNE Conteur de Légendes
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