dimanche 17 février 2019

Le repas du dimanche


Les voyages du conteur de légendes

Le repas du dimanche

Je me promenais dans un village pas si éloigné de chez moi quand, trop  curieux je m‘approchais d’une fenêtre restée ouverte d’où s’échappait un fumet à damner un saint comme on le dit chez moi. Ils étaient cinq, le père, la mère et trois enfants. Midi sonnait au clocher du village, le soleil comme mon regard curieux entrait par la fenêtre. Une famille était réunie autour d'une vaste soupière d'où montaient jusqu'aux solives brunes du plafond des nuages chargés de la bonne odeur, d’un amoncellement de choux, de pommes de terre et  de haricots. Tous restaient silencieux, chacun patientant en salivant. La maman, une petite dame très brune, le père moustachu et très silencieux et les enfants affamés les yeux brillants de plaisir. Le père sorti un couteau de sa poche et coupa une tomate magnifiquement rouge, on l’aurait dit  cuite et recuite par le soleil de leur potager.  Il la donna à la toute petite qui gloussait de plaisir. Puis il prit une miche de pain lourde comme une pierre, et commença à en couper des tranches épaisses comme sa main d’ouvrier tailleur de pierres. Il prit la cruche et  se servit un grand verre de vin, puis un autre, il en profitait, c’était jour de repos. Au bout de la table surement la grand-mère prit la tranche de pain, en émietta quelques pincées. Un oiseau passa près de moi, entra par la fenêtre, siffla une magnifique mélodie et mangea avec bon appétit. La famille le salua avec respect, il s’inclina. Puis comme un signal la famille commença à manger d’excellent appétit.  Je repartis sur la pointe des pieds.

Texte déposé

Christian Luzerne Conteur de Légendes  


dimanche 10 février 2019

Le peintre cygne


LES BALADES DU CONTEUR DE LÉGENDES

Le peintre  cygne

Mes pas m’avaient conduit le long de la Moselle, le temps était magnifique et les couleurs sublimes. Un peintre, comme on se l’imagine qu’il devait-être il y a cent ans était occupé à terminer sa toile.  Il peignait des cygnes qui nichaient pas loin et se servait de plumes blanches. Intrigué je m'assis sur une pierre, attendant l'occasion de lui dire deux mots sans m'impatienter. Peu à peu, il apporta les dernières touches. Tout près de lui, un jeune enfant aux cheveux blancs comme la neige s’amusait et  trempait le bout de petites plumes dans la peinture après quoi il les faisait sécher au soleil. Puis le peintre siffla un air d’une grande douceur. Les cygnes aux alentours s’approchèrent doucement, l’un d’entre eux sorti de l’eau et s’approcha de la toile en inclinant la tête, il s’arrêta pour l'examiner plus à son aise. Puis se tournant vers moi, il me scruta de la tête aux pieds. Ah ! Quelle moquerie je crus percevoir dans le regard qu’il jeta sur les différentes parties de ma personne. Tranquillement, sortant de l’eau, des centaines d'autres sont venus le rejoindre pour admirer la toile. Puis, tout naturellement tous sont repartis vers la Moselle et se sont éloignés, sans se presser. Je cherchais du regard le peintre et le jeune garçon, ils avaient disparu, il ne restait que le chevalet et quelques plumes blanches tâchées de peinture. Je me suis senti tout bête et sans demander mon reste j’ai continué ma promenade en allongeant le pas.

Texte déposé

Christian LUZERNE Conteur de Légendes.



dimanche 3 février 2019

Nouveau spectacle 2019


La Dame Rose

LES VOYAGES DU CONTEUR DE LÉGENDES
La Dame Rose

J’avais décidé de prendre mon courage à deux mains pour me rendre en cette fin de journée vers un lieu qui m’avait-on dit était chargé de mystérieuses légendes. Le chemin traversait une forêt appelée ‘’ le bois des Amants’’ parce qu'autrefois les amoureux s’y donnaient rendez-vous. Bientôt j’atteignis le but de mon voyage, la prairie aux Roses. Depuis toujours pour une raison inconnue, la prairie était parsemée de quantité de roses multicolores. C’était l'heure où le soleil en se couchant leur rendait une couleur encore plus soutenue. Il y en avait bien des milliers. Quand, sur un léger monticule, abritée par une ombrelle rouge, j'aperçus une jeune femme aux yeux moqueurs qui me regardait, et qui semblait s’amuser de ma visite. Elle avait une robe de velours de la même couleur que les fleurs qui l’entouraient. Elle était occupée à se promener dans la prairie. Elle s’approcha. Je la saluai avec respect. Intimidé, pour me donner une contenance, je lui demandai si elle était de la région. « Je le souhaite », répondit-elle mystérieusement en cueillant une fleur. « Mais on ne peut jurer de rien ». Puis elle s’approcha de moi et me tendit une rose rouge. Elle ajouta, avec un sourire : « Tenez et soyez heureux ». Puis apparut un valet tout de carmin vêtu qui s’approcha respectueusement pour annoncer que si Sa Rose désirait se désaltérer, une boisson était servie. Une feuille en forme de coquille était emplie de rosée. La Dame prit délicatement la boisson offerte et la porta à ses lèvres Je respirais ma fleur. Quand je relevais les yeux, plus de valet et hélas, encore moins de Dame Rose. Seul subsistait un léger parfum de Rose.
Christian LUZERNE Conteur de Légendes. Conte protégé
Belle semaine entouré de roses.

Lumière de vie La fête de la lumière arrivait au milieu de l'hiver. Dans son petit coin de campagne chacun cherchait comment, à cette...