Nélia et les fraises
Depuis un jardin des plaintes montaient vers les
nuages. Nélia s’approcha pour aider les désespérés.
Il s’agissait de fraises qui venaient d’être ramassées. Nélia se transforma en
rouge- gorge et se posa sur le bord du panier. La plus bavarde des grosses
fraises et la plus rouge aussi lui
raconta ce qu’il leur était arrivé : « nous étions encore accrochées
à notre mère. Mes sœurs et moi avons été promptement enlevées par une
personne très adroite. Qu'allons-nous devenir maintenant ? Hélas
! Le savons-nous? Nous serons croquées, sans doute. J’ai entendu dire que
les fraises sont bonnes crues, cuites, de toutes les façons. A moins que ce ne
soient de braves gens. Et quelques braves gens qu'ils puissent être,
crois-tu petite sœur, qu'ils auront des scrupules de manger de pauvres fraises
comme nous ?
- C'est vrai, répondis Nélia.
- Les fraises sont faites pour être dégustées,
ajouta une autre compagne d'infortune en guise de consolation ».
« Une bande de marmots nous fit craindre le
pire, heureusement qu’une voix forte les arrêta à temps. « N’y touchez pas
elles sont réservées !
C’est pour la fête des Pères, nous allons faire une
très belle tarte pour votre père. »
Entendant cela, les fraises furent très fières,
régaler un papa quel honneur.
Nélia en eut l’eau à la bouche et se rappela qu’elle
avait complètement oublié de souhaiter la fête à son père le Vend Chaud du Désert.
Elina et Christian LUZERNE Conteur de Légendes.
Belle semaine en croquant la vie comme des fraises bien
mûres.
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