Les voyages du Conteur de Légendes.
Contes oubliés à la saveur d'autrefois.
Le Loup et le Renard.
Un loup maigre comme cent
clous de sabot causait avec un renard rondelet comme la boule du jeu de quilles,
et à fourrure brillante comme la luciole
après le coucher du soleil.
— Adieu Loup.
— Adieu Renard.
— Il faut m'avouer que
tu as de la chance !
— Et quelle chance par
hasard?
— Comme tu es gras !
— Comme tu es maigre !
— En effet ce que l'on
voit de ses propres yeux ne peut se nier. Et toi, où prends-tu cet embonpoint ?
— Au battant de la cloche,
répartit le renard.
— Au battant de la cloche
! Il serait fort curieux d'être mis au courant d'une semblable recette.
— Tu pourras
l'essayer, Loup, si le cœur t'en dit.
J'attache ma queue avec
un nœud coulant au battant de la cloche et plus je tire plus je deviens grassouillet.
— Ce n'est pas très compliqué.
— Je ne veux pas bouger
d'un pas si ce que je t'assure n'est pas la vérité claire et nette.
Le loup sur ces mots quitta
le renard.
Il attacha sa queue
au battant de la cloche et tira de toutes ses forces. Il tira si bien que son appendice
caudal resta enroulé au battant et projeté au loin, voilà notre loup écourté comme
le lièvre de la grotte. Les miroirs n'étaient pas inventés heureusement. Comme il
aurait été confus ! Il se serait brisé la tête plutôt que de survivre à un malheur
semblable.
Belle semaine pleine de déclamations.
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